Nous avons décidé de visiter rapidement la Slovaquie et sa capitale Bratislava (très petite capitale) car nous devons rallier la Roumanie dans trois jours pour être bon au niveau du Timing.
Nous avons visité le Château de Bratislava qui domine la ville. Il se situe dans le centre historique de celle-ci. Il est situé dans les hauteurs d’une colline dominant le fleuve Danube. Sa couleur blanche lui permet d’être vu de très loin ce qui en fait un des monuments les plus prestigieux de Bratislava.
Depuis le château, on dispose d’une excellente vue de Bratislava, de l’Autriche, et si le temps le permet, de Vienne et de la Hongrie.
La Hongrie étant très proche, nous avons décidé de ne pas passer de nuit en Slovaquie et de nous rendre directement dans les environs du lac Balaton à l’ouest de la Hongrie.
L’application « Park4night » peut vous offrir de bonnes comme de moins bonnes surprises au niveau des emplacements pour les campings sauvages.
Cette première nuit en Hongrie fut une très bonne surprise car nous l’avons passée seuls, dans un parc Naturel. Nous avons découvert le lendemain qu’il s’agissait du parking d’un site géologique qui nous a donné quelques informations sur la topographie locale. Le plateau situé juste au-dessus du parking offrait une très jolie vue sur le relief alentour qui nous a rappelé un peu notre Auvergne natale, la région étant composé de nombreux volcans.
Au réveil, nous prenons la route direction le lac Balaton. Celui-ci est situé à l’est de la Hongrie ; il s’agit du plus grand lac naturel d’Europe. Ses caractéristiques font de lui une zone de pêche et de tourisme importante.
Sur les bords du lac, presque tous les espaces sont privatisés. Le moindre petit bout de plage n’est plus accessible librement, tout entrée est payante, et dans 99% du temps, interdit au chien. Après avoir peiné à trouver une plage accessible, nous avons finalement pu nous baigner dans le lac. Il nous a semblé cependant regrettable qu’un espace naturel aussi majestueux ne soit pas en libre accès. C’est malheureusement le prix à payer pour garder les eaux et les rives propres car les déchets sont déjà nombreux sur les chemins de promenade qui longent le lac.
Nous avons décidé de faire notre première escale dans un camping afin de recharger mon appareil photo ainsi que mon ordinateur (afin de pouvoir écrire mes articles durant le voyage), de laver quelques habits et d’être proche de la capitale afin de la visiter tôt le lendemain.
A noter que le camping était rempli de Français ! Un célèbre festival de musique se déroulait en effet cette semaine là à Budapest. L’accueil au camping a été très chaleureux et le petit déjeuner compris dans le (petit) prix le matin était copieux.
Budapest est la plus grande ville et la capitale de la Hongrie. Elle se situe en aval du coude du Danube entre le massif de Transdanubie et l’Alföld.
La ville actuelle est créée en 1873 par la fusion de Buda, alors capitale de la Hongrie, de Pest et d’Óbuda.
Budapest est considérée comme l’une des plus belles villes d’Europe et comme la « perle » du Danube, son panorama, le quartier du château de Buda, l’avenue Andrássy et le métropolitain du Millénaire figurent au patrimoine mondial de l’UNESCO. Destination touristique importante, la ville attire plus de 4,3 millions de visiteurs par an. La ville héberge entre autres un des plus beaux batiments administratifs d’Europe : le Parlement Hongrois qui domine le Danube et fait figure d’immense palais qui fait face au palais de Buda situé sur l’autre rive. D’autres monuments sont à voir à Budapest notamment l’Eglise Saint Etienne ou les « chaussures du Danube » (monument situé au bord du fleuve et dédié aux victimes de la Shoah). La promenade dans la ville nous a montré dans l’ensemble une très belle architecture et des quartiers animés qui donnent envie de passer plus de temps dans la ville.
Budapest visité, direction le Village de Hollókö.
Le village hongrois de Hollókö, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Budapest, figure sur la liste du patrimoine mondial culturel et naturel de l’UNESCO.
L’histoire de ce village remonte au XIIIe siècle avec la construction du château sur le mont Szár à 365 m d’altitude. Partiellement détruit au début du XVIIIe siècle, il reste l’un des châteaux les mieux conservés du nord de la Hongrie. L’agglomération fut détruite à de nombreuses reprises jusqu’au dernier incendie de 1909 après lequel on abandonna les toitures en chaume au profit des tuiles.
Le vieux village, véritable musée en plein air, comprend une cinquantaine de maisons et bâtiments classés dont l’église en bois construite au XVIe siècle qui fut un grenier jusqu’en 1889.
Hollókö est le plus petit village Hongrois. Nous avons eu la bonne idée (qui était en réalité un pur hasard) d’arriver en fin de journée, ce qui nous a permis d’observer un superbe coucher de soleil sur le château et de trouver un village quasi vide de touristes.
Au petit matin, réveil tôt et direction la Roumanie, avec comme première escale le « cimetière joyeux » de Sapanta, au nord de la Roumanie. Pour aller à ce village, nous sommes passés par la région des Maramures qui offre de jolis reliefs très boisés dans lesquels de jolies balades doivent être à faire. Il faut malheureusement faire des choix lorsqu’on voyage.
Ce cimetière entoure l’église orthodoxe du village et a la particularité d’avoir ses tombes ornées de stèles funéraires en bois peintes de couleurs vives, représentant une scène de la vie, une activité ou les causes du décès de la personne inhumée, accompagnés d’un poème, parfois nostalgique, souvent humoristique, dédié à la mémoire du mort. Très solennel, nous avons également pu écouter de l’extérieur une chorale (commandée par le prêtre et composée uniquement de femmes) qui chantait à l’intérieur de l’égalise.
En Roumanie, il est plus difficile de trouver un emplacement pour un camping sauvage, et encore moins un sympa…
Nous avons trouvé refuge dans un petit village. Nous avons été réveillé par les (nombreux) chiens errants, et comme Link faisait encore le difficile et ne voulait pas manger ses croquettes (chien gâté), nous les avons données aux chiens errants, qui eux ont adoré.
Il est temps de prendre la route et de se rendre dans la région de Transylvanie. Link, un peu superstitieux, a décidé d’acheter de l’ail et de les disposer sur le camping-car afin de repousser toute attaque de vampire.
Aujourd’hui, nous avons au programme la visite du Château de Bran, également surnommé le Château de Dracula. Un des habitants du château, Vlad III a en effet inspiré le célèbre personnage à son auteur Bram Stoker.
Pour être honnête avec vous, nous n’avons pas du tout aimé. Le lieu est bien trop touristique : il y a énormément de monde qui arpente le château or celui-ci est assez petit avec d’étroits couloirs. Nous nous sommes donc retrouvé à faire la file indienne et à avancer au compte-goutte à travers les différentes pièces du château ce qui nous a un peu gâché la visite. Le lieu reste toutefois bien restauré. Nous avons aussi pu apprécier la traversée de la région de Transylvanie qui offre un beau panorama avec des contrastes entre plaines, champs et quelques montagnes. Le côté naturel et traditionnel du pays est à voir tout au long du chemin : chevaux, calèches, nids de cigognes sur les poteaux électriques, champs de tournesols desséchés.
Les routes de Roumanies sont extrêmement abimées, avec des trous ou des bosses. Ajoutez à cela les conducteurs Roumains qui donnent l’impression de s’en foutre (excusez-nous du terme) de mourir ou d’abimer leurs véhicules et qui semblent prêts à tout pour doubler une voiture et gagner 3 secondes sur leur trajet.
La Roumanie est un pays très sale. Le moindre arrêt sur une aire vous offre en général un spectacle important de déchets, de bouteilles de plastique et autres papiers, cartons…
Nous avons ramassé plusieurs sacs poubelle de déchets pour tenter d’atténuer ces éléments du paysage qui gâchent la vue. Le seul problème est qu’il est très difficile de trouver un lieu dans lequel les déposer. Il y a très peu d’espaces où déposer des poubelles et nous avons dû utiliser plusieurs fois les poubelles individuelles de certaines maisons pour y déposer des sacs (pas très civique mais tout de même mieux que de les laisser mourir dans la rue ou pire dans la nature).
La Roumanie étant un pays relativement étendu, nous avons roulé jusqu’à assez tard dans la nuit pour avancer sur notre trajet. C’est au moment de trouver un endroit où passer la nuit que les complications commencent. Malgré Park4night, nous avons beaucoup peiné ce soir là à trouver un endroit correct où bivouaquer notamment à cause des chiens errants qui viennent en masse dès qu’ils aperçoivent un véhicule qui se gare (probablement en espérant trouver quelques nourritures). D’autre part, certains endroits ne nous paraissaient pas très sécurisés tant par les risques liés à la route que ceux d’être un peu trop « repérables ». Nous nous sommes finalement arrêté sur un parking à proximité d’un terrain de football où un chantier était en cours. Car oui, les voyages en van ce ne sont pas que les spots de rêve que vous voyez sur Instagram. Ceux qui essaient de vous faire croire ça sont des menteurs, il y a des fois où il faut s’adapter à ce que l’on trouve dans les environs.
La mer Noire est située entre l’Europe, le Caucase et l’Anatolie. Large d’environ 1 150 km d’ouest en est et de 600 km du nord au sud, elle s’étend sur une superficie de 413 000 km2.
C’était notre objectif de départ, se rendre à la mer noire, se baigner, et commencer le trajet retour direction la Bulgarie. Nous arrivons donc le lendemain à Constanta, ville balnéaire en bord de mer dans le Sud de la Roumanie. A première vue, la plage nous laisse une impression assez fade : énormément de monde (mais en arrivant un dimanche il fallait s’y attendre) et comme d’habitude beaucoup de déchets. Nous savourons quand même d’être arrivé au bout de notre idée en allant nous baigner (sauf Link, seul chien ayant peur de l’eau sur Terre).
La promenade dans Constanta nous permet de découvrir les aspects multiculturalistes de cette partie de l’Europe avec notamment une mosquée d’inspiration ottomane et un peu plus loin des édifices orthodoxes qui témoignent des différentes ethnies qui ont occupé ce territoire au cours des siècles.
Plus d’eau !
Cette traversée de Roumanie a également été le théâtre d’un évènement dérangeant pour nous : la difficulté à trouver de l’eau propre. En effet, la plupart des points d’eau que l’on peut rencontrer sur les routes roumaines (aires de repos, fontaines…), il est indiqué que l’eau n’est pas potable. La réserve d’eau du camion étant quasi vide, nous avons dû nous réapprovisionner comme nous pouvions (rappelons que l’eau non potable peut être consommée à condition de l’avoir fait bouillir, nous pouvions donc nous en servir pour cuire des aliments) pour cuisiner ou nous laver. Nous nous sommes malheureusement résignés à racheter quelques bouteilles plastiques d’eau pour pouvoir nous hydrater.
Le trajet du retour commence donc par le passage de la frontière roumaine (où l’on a aperçu un drapeau français à la place du drapeau roumain. Si quelqu’un trouve une explication merci de nous contacter) pour la Bulgarie. L’entrée en Bulgarie se fait sans encombre et nous trouvons un lieu de bivouac paradisiaque au bord des falaises de Tyulenovo et son arche. A l’arrivée, seuls quelques pêcheurs nocturnes sont là et nous permettent de camper sans problème. C’est avec une superbe vue sur les falaises et la Mer Noire que nous nous réveillons le lendemain. L’occasion de faire quelques photos, un peu de crapahute dans les rochers de la falaise (on ne se refait pas…) et de profiter d’un peu de repos.
Après une journée à arpenter la cote Bulgare, nous nous arrêtons à nouveau face à la mer en dessous de Sozopol. Nous avons cette fois-ci quelques voisins et un fameux vent marin pour nous accueillir mais l’endroit n’en reste pas moins très agréable.
Après une rapide visite de Sozopol (un autre joli village de la cote bulgare offrant un coté traditionnel sympathique), nous quittons la cote et reprenons la route en direction des terres et du parc national de Pirin.
Pour le moment, nous avons parcours environ 4400km.
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Les photos qui seront prises durant le voyage seront postées et disponibles à la vente sur mon site internet :
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